Contracter un prêt auto est une étape incontournable pour de nombreux Québécois désirant acquérir un véhicule. Toutefois, il est facile d’oublier certains frais et conséquences à long terme. Intérêts, imprévus financiers, baisse de la valeur du véhicule.
Ces éléments peuvent transformer une décision financière raisonnable en un fardeau difficile à gérer. Heureusement, plusieurs options s’offrent à vous pour vous retirer ou réorganiser un prêt automobile avant qu’il ne devienne problématique.
Points clés
- Plusieurs options pour se libérer d’un prêt auto : transfert du prêt, vente du véhicule, reprise volontaire ou refinancement selon votre situation financière.
- Reprise volontaire a un fort impact négatif sur votre cote de crédit, et vous restez responsable du solde impayé.
- Ne pas oublier les conséquences sur l’assurance auto, y compris la possibilité de remboursement partiel si vous annulez une assurance de remplacement.
Peut-on se libérer d’un prêt automobile ?
Oui, il est tout à fait possible de se libérer d’un prêt automobile, même si cela peut parfois impliquer des démarches complexes.
Que votre situation financière ait changé, que vous n’ayez plus besoin du véhicule ou que les paiements mensuels soient devenus trop lourds, plusieurs solutions s’offrent à vous pour mettre fin à votre engagement.
Voici les principales options :
Transférer le prêt à quelqu’un d’autre
Dans certains cas, vous pouvez transférer votre prêt auto à une autre personne (souvent un ami ou un membre de la famille). Ce dernier reprendra le contrat à votre place, à condition d’être approuvé par le prêteur. Cette solution est envisageable si la voiture est encore en bon état et que les conditions du prêt sont acceptables pour l’acheteur.
Attention : Le prêteur devra approuver la nouvelle personne, notamment en vérifiant sa capacité de remboursement et votre cote de crédit.
Vendre la voiture
Vous pouvez aussi vendre votre voiture et utiliser le produit de la vente pour rembourser votre prêt. Si la vente couvre le solde du prêt, vous vous libérez de votre obligation. Cette solution est souvent simple, mais dépend de la valeur de revient du véhicule.
Deux scénarios sont possibles
- Si vous avez une valeur nette positive (vous devez moins que ce que vaut la voiture), vous pourrez rembourser le prêt et peut-être conserver un excédent.
- Si vous êtes en valeur nette négative, vous devrez payer la différence entre le solde du prêt et le prix de vente.
Pour en savoir plus sur: Peu je vendre ma voiture moi même ?
Remettre la voiture au prêteur
C’est ce qu’on appelle une reprise volontaire. Si vous ne pouvez plus effectuer les paiements, vous pouvez retourner la voiture à votre prêteur ou à l’institution de financement. Toutefois, cette démarche a des conséquences importantes sur votre dossier de crédit.
Ce choix devrait être envisagé en dernier recours, car :
- Il affecte négativement votre cote de crédit pendant plusieurs années ;
- Vous demeurez responsable du solde impayé si la vente de la voiture ne couvre pas le prêt ;
- Le prêteur pourrait vous poursuivre pour récupérer la différence.
Refinancer ou renégocier votre prêt auto
La solution la plus courante, et souvent la plus avantageuse, consiste à refinancer votre prêt auto. Cela signifie que vous remplacez votre prêt actuel par un nouveau, souvent auprès d’un autre prêteur, avec de meilleures conditions.
Pourquoi refinancer :
- Obtenir un taux d’intérêt plus bas
- Réduire vos paiements mensuels
- Allonger ou réorganiser la durée du prêt
Pour en savoir plus: Le refinancement d’un prêt auto.
Négocier un nouveau plan
Votre prêteur pourrait aussi vous permettre de :
- Faire des versements forfaitaires pour réduire les intérêts ;
- Reporter un ou deux paiements temporairement (selon les politiques de l'institution) ;
- Rééchelonner le prêt en fonction de votre situation actuelle.
Les institutions financières du Québec comme Desjardins, Banque Nationale ou la Caisse populaire ont souvent des programmes d'accompagnement ou d’ajustement temporaire pour les emprunteurs en difficulté.
Avant tout : comprendre le prêt « à l’envers »
Un prêt est « à l’envers » lorsque vous devez plus que la valeur de votre voiture (ex. : 19 000 $ dus pour une voiture valant 15 000 $).
Cela complique la vente ou le transfert, car vous devez couvrir la différence. Ce cas est fréquent avec peu ou pas d’acompte, un financement long ou un véhicule neuf.
Avant de choisir une option, comparez la valeur du véhicule au solde du prêt pour savoir où vous en êtes.
Pour en savoir sur: Que faire si votre prêt auto est supérieur à la valeur de votre crédit.
L’impact sur votre cote de crédit au Québec
Chaque option pour rompre un prêt auto affecte différemment votre cote de crédit :
- Refinancement : impact léger, surtout si vous respectez les nouveaux paiements.
- Transfert ou vente avec valeur positive : aucun impact si le prêt est remboursé intégralement.
- Reprise volontaire ou saisie : impact important et durable (jusqu’à 6-7 ans dans votre dossier).
Les retards, reprises ou défauts de paiement restent inscrits de 6 à 7 ans chez Équifax et TransUnion.
Lectures complémentaires
Qu’en est-il des assurances ?
Si vous vendez, transférez ou retournez votre véhicule, vous devrez également résilier ou transférer votre contrat d’assurance automobile. En cas de refinancement, un ajustement de la couverture peut être nécessaire.
Pensez aussi un protection de valeur à neuf du voiture voiture, qui couvre la perte de valeur du véhicule en cas de vol ou de perte totale : si vous mettez fin au contrat avant terme, vous pourriez avoir droit à un remboursement partiel de la prime restante, à condition d’en faire la demande auprès de l’assureur.