Projet de loi 31 au Québec : les droits des locataires en péril ?

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Dernière mise à jour: Décembre 6, 2023
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Malgré les protestations vigoureuses des habitants de la province, la ministre du Logement du Québec, France-Élaine Duranceau, a réussi à faire adopter le controversé projet de loi 31 par l'Assemblée nationale du Québec.

Étant la crise du logement qui sévit dans la province, comme dans le reste du Canada, de nombreux locataires sont inquiets quant à leurs chances d'accéder à un logement abordable au cours de l'année à venir.

Loi 31 : Comment les droits des locataires peuvent-ils être protégés ?

Le projet de loi 31 contient des dispositions supplémentaires visant à renforcer la protection des locataires au Québec, en particulier dans les cas d'expulsion où les propriétaires sont tenus de verser une compensation financière.

Cette compensation financière comprend les frais de déménagement et un montant équivalent à un mois de loyer pour chaque année de résidence dans le logement. La période minimale est de trois mois et la période maximale de 24 mois. La disposition permet également aux locataires de déposer des plaintes auprès de la Régie du Logement pour obtenir une compensation financière supplémentaire s'ils l'estiment justifiée.

En vertu du projet de loi 31, les propriétaires devront également faire preuve de transparence en ce qui concerne les augmentations de loyer. Ils seront tenus de fournir aux candidats à la location une projection sur trois ans des augmentations de loyer prévues pour le logement.

Malgré les mesures correctives mises en place pour protéger les locataires dans la nouvelle législation, les amendements proposés introduisent une disposition qui légalise les dépôts de garantie. Cela ne fait qu'exacerber le problème des coûts initiaux pour les locataires, en particulier dans le contexte de la crise du logement à loyer modique.

Loi 31 : clause de transfert de bail

Les dispositions du projet de loi 31 font actuellement l'objet d'un examen minutieux et sont susceptibles d'être amendées. Toutefois, le ministre du logement, M. Duranceau, a affirmé que la clause litigieuse sur le transfert de bail serait maintenue. Une fois le projet de loi 31 adopté, les propriétaires auront le pouvoir de refuser les transferts de bail.

Le transfert de bail a toujours été une méthode de location populaire dans la province, permettant aux locataires potentiels de contourner les augmentations de loyer. En général, ces transferts ont lieu avant la date d'expiration du bail.

Selon la déclaration de M. Duranceau, les transferts de bail ne seront pas entièrement éliminés. Au contraire, la clause accorde aux propriétaires un pouvoir de décision accru. En cas de refus de transfert de bail, les locataires auront la possibilité de résilier leur bail sans encourir d'obligations financières.

La crise du logement au Québec et les répercussions possibles du projet de loi 31

Au Québec, le marché du logement locatif connaît actuellement l'une des croissances les plus rapides, mais il est aux prises avec une crise du logement alimentée par une pénurie d'habitations disponibles.

La gravité de la crise du logement est soulignée par le déséquilibre entre l'offre et la demande, évalué par la mesure du "taux d'inoccupation". Au Québec, un taux de 3 % est considéré comme une référence satisfaisante. Or, selon la SCHL, le taux d'inoccupation des logements locatifs en 2023 est passé de 2,5 % en 2022 à 1,9 % en 2023. Notamment, des régions comme la Gaspésie ont connu une absence totale de logements locatifs disponibles, tandis que les grands centres urbains comme Montréal et Québec ont enregistré des taux allant de 1,5 % à 2 %.

Les détracteurs du projet de loi 31 soulignent que le fait d'accorder aux propriétaires le pouvoir ultime en matière de transfert de bail diminue les chances des locataires d'obtenir un logement abordable, limitant ainsi leurs options. Ceci est particulièrement préoccupant dans le contexte de la crise du logement. À titre d'illustration, le rapport sur le marché locatif de novembre 2023 de Rentals.ca indique que le coût moyen d'un logement de deux chambres à coucher (4 ½) à Montréal est de 2 266 $. De plus, le prix moyen d'un condominium est de 2 486 $, et le taux d'inoccupation qui l'accompagne est de 1,6 %.

Réflexions finales

Loi 31 au Québec, malgré une forte opposition, reflète un développement important dans la lutte continue entre les droits des locataires et la politique du logement. Le projet de loi, dirigé par la ministre du Logement France-Élaine Duranceau, introduit une série de mesures visant à protéger les locataires, en particulier en cas d'expulsion. Toutefois, la clause controversée de transfert de bail et la légalisation des dépôts de garantie ont suscité des inquiétudes parmi les critiques, qui soutiennent que ces dispositions pourraient aggraver les difficultés rencontrées par les locataires pour accéder à un logement abordable.

Alors que le Québec est aux prises avec une crise du logement alimentée par une pénurie de logements et un marché locatif en pleine expansion, les répercussions du projet de loi 31 restent au centre des débats. La diminution des taux d'inoccupation et l'augmentation des coûts de location soulignent encore plus l'urgence d'aborder l'intersection complexe entre les décisions législatives et les réalités pratiques auxquelles sont confrontés les résidents.

L'examen continu du projet de loi 31 et la mobilisation des centres de soutien communautaire et des activistes soulignent l'importance de trouver une approche équilibrée et équitable pour aborder les questions urgentes dans le paysage du logement au Québec.

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